3 raisons de salarier son "ado" pendant les vacances scolaires
Publié le 25.04.2024 par Sandrine Jean, Responsable
Temps de lecture : 2 minutes
Une couverture pour les deux parties
Choisir de salarier votre enfant, c’est d’abord vous assurer une couverture en cas d’accident. Même si vous avez souscrit une garantie Aide bénévole (ou occasionnelle) dans le cadre de votre contrat d’assurance, dès lors que le « coup de main » devient régulier, il est nécessaire de bénéficier d’une couverture adéquate. En effet, la garantie Aide bénévole va couvrir exclusivement l’aide occasionnelle et spontanée, non prévisible et non régulière. Dès lors qu’un accident survient, surtout s’il est grave, une enquête des assurances peut mettre en avant le caractère régulier du travail de votre enfant au sein de votre entreprise et remettre en cause la prise en charge par les organismes d’assurance.
Un contrat de travail permettra une prise en charge adaptée à la situation. Par ailleurs, votre enfant bénéficiera quant à lui de la prise en compte de trimestres pour le calcul de son futur droit à la retraite. Pour valider un trimestre, il faut percevoir dans l’année un salaire soumis à cotisations représentant 150 fois le montant du Smic horaire brut. Autrement dit, en salariant votre enfant 300 heures au Smic (soit l’équivalent d’à peine 2 mois à temps plein sur l’année = 3 456 €), il valide deux trimestres.
Une charge déductible
Le salaire versé à votre enfant ainsi que les charges afférentes seront déductibles de votre résultat fiscal et social. Ainsi, vous devrez certes verser des cotisations sur le salaire de votre enfant, mais en contrepartie le niveau de vos cotisations de chef d’entreprise seront réduites, sur une base quasi équivalente. De plus, la charge sera bien évidemment déduite pour le calcul de votre résultat fiscal qui servira ensuite au calcul de votre impôt sur le revenu et, le cas échéant, de vos prestations sociales (bourses scolaires, APL…).
Pas d'imposition supplémentaire pour le foyer fiscal
Les salaires versés aux jeunes de moins de 25 ans au 1er janvier de l’année d’imposition, en rémunération d’une activité exercée pendant leurs études secondaires ou supérieures ou durant leurs congés scolaires ou universitaires sont, sur option des bénéficiaires, exonérés de l’impôt sur le revenu dans la limite de 3 fois le montant mensuel du Smic (soit 5 241,60 € au titre des revenus perçus en 2023). Attention toutefois à bien faire le nécessaire au moment de l’établissement de votre déclaration de revenus, car les salaires de votre enfant seront par défaut pré-renseignés. Il faudra bien penser à préciser qu’il s’agit de revenus de « job » étudiant ou d'été, exonérés.