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Le crowdfunding : bien plus que du financement !

Né et développé outre-Atlantique, ce nouveau mode de financement réglementé en France depuis seulement 2014 connaît un essor rapide, avec chaque année un doublement des volumes. Internet, les réseaux sociaux, et une tendance plus globale d’économie collaborative ont favorisé le développement de très nombreuses plateformes de financement participatif. Partons à la découverte de ce phénomène émergent en quelques questions-réponses...
Deux jeunes hommes derrière un bureau en train de regarder des papiers sur un burea

Le financement participatif : qu’est-ce que c’est ?

Littéralement, le crowdfunding signifie “financement par la foule” : c’est en effet un mode de collecte de fonds, réalisé via une plateforme internet, permettant à un ensemble de contributeurs de choisir de financer directement et de manière traçable des projets identifiés. On retrouve ainsi 2 éléments distinctifs : la possibilité de choisir le projet, son porteur, son histoire et ses valeurs tout en participant directement à la vie de ce projet ou de cette entreprise et ainsi au développement de l’économie locale.

Êtes-vous concerné ?

Oui bien sûr  ! Et potentiellement tout le monde puisque ce mode de financement met en relation :

  • d’un côté des financeurs qui sont souvent des particuliers mais qui peuvent être également des entreprises, et qui souhaitent apporter leur soutien à un projet de création ou de développement d’activité. Ce projet peut être de toute nature : associatif, culturel, artistique, économique, solidaire…
  • et de l’autre côté un porteur de projet qui ne possède pas tous les fonds nécessaires au lancement de son activité, qui ne souhaite pas ou ne peut pas faire appel à une banque ou souhaite tout simplement tester son projet auprès du marché et le faire connaître. 

Les uns et les autres se rencontrent sur Internet via une plateforme dédiée et généralement spécialisée selon la nature des projets et la forme de financement. 

Comment est-ce que ça marche ?

Trois familles de financement sont possibles :

  • Le don : il en existe 3 types : le don sans contrepartie, le don avec contrepartie symbolique (une carte postale, un t-shirt à l’effigie de l’entreprise, etc.) et la prévente (par exemple le produit pour lequel la campagne de financement a été lancée),
  • Le prêt avec 2 formules : le prêt sans intérêt et le prêt à intérêt, avec l’avantage pour l’emprunteur d’être sans caution ni garantie, et pour le prêteur d’être mieux rémunéré,
  • La prise de participation aux fonds propres de la société. Le plus courant est l’investissement en capital rémunéré sous forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres, mais il existe aussi des solutions en obligations ou en royalties. 

À noter que pour fonctionner, les plateformes prennent une commission sur le montant des sommes récoltées (5 à 12 %).

Quel type de financement choisir ?

Le choix de recourir à une forme en particulier sera guidé par la nature de votre projet. Il est possible dans certains cas d’utiliser différentes solutions, simultanément ou au cours de la vie de votre projet et de ses besoins.

  • Le don est idéal pour tester son marché et l’accueil du public vis-à-vis de votre produit ou service. Les dons perçus vont conforter vos fonds propres et permettre de créer un effet de levier sur d’autres financements (prêts bancaires, subventions, etc.). Le don moyen est d’environ 60 € et le montant moyen collecté oscille entre 3 000 et 4 000 €.
  • Le prêt permet en général de financer des dépenses non prises en compte par les banques, comme le besoin de liquidité par exemple, ou des projets d’investissements immaté-riels. Toutefois il est nécessaire de présenter au moins 2 bilans comptables pour y prétendre, notamment pour les prêts rémunérés. Pour ceux-ci le taux moyen est de 8 % et varie selon la qualité du dossier entre 4 et 12 %. Ce taux, très intéressant pour les prêteurs, d’autant plus que les versements sont souvent trimestriels, peut paraître cher pour l’emprunteur. En réalité, ce surcoût est à pondérer du fait des délais d’obtention généralement plus courts, de l’absence de garantie et surtout de l’impact communication généré par la campagne sur Internet. Afin de limiter les risques pour les prêteurs, le montant du prêt rémunéré est plafonné à 2 000 € par projet et à 5 000 € pour le non rémunéré.
  • La prise de participation au capital sera appréciée pour financer le développement d’un projet à caractère innovant, ou peu prisé par les investisseurs traditionnels (promotion immobilière, ouverture de succursales, etc.). La prise de participation ouvre droit dans certains cas à des avantages fiscaux pour les investisseurs soit une réduction d’impôt sur le revenu équivalente à 18 % du montant investi ou à 50 % sur l’ISF.

Comment réussir sa campagne ?

Avant de vous lancer dans une campagne de financement participatif, il est indispensable de bien connaître les moteurs de ce type de financement et la meilleure manière de l’utiliser. Une opération de crowdfunding se déroule en 3 temps : l’avant, le pendant et l’après campagne.

  • Avant la campagne : il convient de vous questionner sur la maturité de votre projet (les financeurs soutiennent plus facilement les projets concrets), vos talents de communicant et votre maîtrise des réseaux sociaux, l’existence d’un réseau personnel que vous pourrez mobiliser rapidement (composé d’amis, de clients potentiels, d’experts, etc.) et enfin sur votre capacité à vous libérer du temps et à dégager un budget minimum de communication. Vous devrez également vous interroger sur des points cruciaux, faute de quoi votre campagne n’aurait aucune chance de réussir : quel est votre besoin de financement ? Avez-vous un produit à montrer ? Avez-vous une histoire à raconter qui donne envie ? Quelles contreparties pouvez-vous proposer ? Etc.
  • Pendant la campagne : il est important de bien prendre connaissance des règles de fonctionnement de la plateforme avant de se lancer puis de définir ses cibles et un plan de communication approprié. Attention, le web ne fait pas tout, rien ne remplace le contact physique, qui peut prendre forme autour d’évènements et de démarchages. La réussite d’une campagne de crowdfunding repose essentiellement sur votre capacités de communication, ne sous-estimez pas cette dimension !
  • Après la campagne : que le projet ait trouvé les fonds nécessaires ou non, il faudra tirer des enseignements des actions menées et des retours obtenus. Il conviendra également d’informer vos financeurs de l’issue de votre projet, de ne pas oublier de transmettre les contreparties dans le cadre d’une campagne de collecte de dons et éventuellement de les rencontrer.
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