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Téléphone devant champs de colza

Digitalisation rime aussi avec adaptation et précaution

Digitalisation, numérisation, informatisation, robotisation… les nouvelles technologies sont désormais présentes dans la quasi-totalité des activités agricoles et cette dynamique ne fait que s’amplifier. Pour en tirer pleinement profit, il convient avant tout de s’approprier les outils, d’en connaître les limites, les coûts et d’éviter la confiance aveugle.

Personne ne peut contester les avantages tirés des évolutions technologiques dans l’agriculture : meilleure qualité de travail, meilleure efficience des facteurs de production, mais aussi confort physique et psychologique. Néanmoins, l’agriculteur doit aborder ces nouveaux équipements avec quelques précautions indispensables pour éviter la sortie de route.

Adopter de nouvelles méthodes de travail

La digitalisation n’impacte pas de la même manière les différents systèmes de production. Il appartient donc à chaque exploitant de s’adapter en fonction de son système, de sa situation personnelle, sans oublier sa maîtrise de l’informatique. Le recours à la dématérialisation (notamment des factures et des moyens de communication) oblige à une certaine rigueur et à une organisation du travail administratif qui s’alourdit d’année en année, et ce, même dans les périodes de travaux intensifs.

L’utilisation des smartphones s’est généralisée : les outils de pilotage d’installations à distance et les Outils d’Aide à la Décision (OAD) de protection des cultures sont, par exemple, développés sous forme d’applications pour téléphones portables. De plus, le nouveau Système de Suivi des Surfaces en Temps Réel par satellite (3STR), rend obligatoire l’utilisation d’un smartphone pour vérifier la cohérence entre le dossier PAC et la réalité du terrain.

Évaluer la rentabilité à long terme

Il est toujours tentant d’acquérir des technologies de pointe pour améliorer son confort de travail ou sa productivité. Ces outils ont toutefois un coût, encore plus élevé s'il faut renouveler du matériel pour accueillir ces nouvelles technologies. Et la conjoncture actuelle de raréfaction des matériaux ou composants électroniques ne devrait pas ralentir l’inflation galopante des matériels agricoles. Une vigilance quant au rapport coût/rentabilité s'impose. Au-delà du coût d’acquisition, trois autres aspects sont à prendre en compte : 

  • La formation, essentielle pour exploiter pleinement les potentialités de ces nouveaux outils. Elle sera d’autant plus importante si l’exploitant n’est pas suffisamment familiarisé à l’informatique.
  • La maintenance, parfois oubliée ou sous-estimée.
  • Le dépannage, sur site ou à distance, ainsi que les permanences ; autant de modalités ou d’interlocuteurs à prévoir, sachant que les pannes surviennent aussi le soir et les week-ends, et souvent au mauvais moment !

Mettre en place des procédures dédiées

Le bon paramétrage des outils nécessite souvent beaucoup plus de temps qu'on ne l'imagine. Il est toutefois indispensable pour éviter les déboires. Qui n’a pas eu connaissance, dans son entourage ou sur les réseaux sociaux, d’un conducteur de tracteur ayant paramétré ses trajets dans la parcelle, mais qui, absorbé par son portable, a percuté un poteau électrique qu’il avait oublié de mentionner ? Internet et l’informatique de manière générale font également l’objet de pannes ou de bugs. Il n’empêche que la prévention de ce type de risques permet de faire face à de tels problèmes avec plus de sérénité.

D'après le baromètre du CESIN, réalisé en 2023, près d'une entreprise sur deux est victime d’une cyberattaque. Le monde agricole, à l’échelle de l’exploitation et de son environnement, est devenu une cible privilégiée, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine. Si beaucoup d’entreprises (ou de collectivités) ne sont pas encore suffisamment armées contre ce nouveau genre de péril, a fortiori l’exploitant est encore moins rôdé face à ces risques, mais il se doit aujourd’hui d’être vigilant dans ce domaine également.

Se prémunir contre l’infobésité

« Trop d’infos tue l’info ! » prévient le célèbre adage.

Les canaux d’information se sont multipliés, au service de l’agriculteur et aussi pour des motivations marketing ou de communication : mails, informations captives des fournisseurs, clients ou partenaires, réseaux sociaux, webinars, enquêtes… Dans ce foisonnement de sollicitations, une sélection s’impose pour conserver l’essentiel sans se disperser. Pour éviter l’overdose ou les fake news, il s’agit de personnaliser les notifications de vos outils en fonction de leur importance/urgence, de bien sélectionner vos sources de confiance et, si possible, d’organiser des astreintes de surveillance afin de vous autoriser un droit à la déconnexion.

Observer, la base du métier

La digitalisation est devenue incontournable dans la gestion d’une exploitation agricole. Néanmoins, l’aide apportée par les nouveaux outils ne doit pas occulter que les décisions finales se prennent sur la base de l’observation des cultures, du sol, des bioagresseurs, du cheptel… L’agriculture demeure un métier du vivant. Les nouvelles technologies sont efficaces dans ce domaine lorsqu’elles viennent en complément des compétences d’observation et d’analyse de l’exploitant !

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