Publié le 09.12.2025
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5,5 personnes en moyenne par établissement
223 000 salariés exercent dans le secteur. Sur une période moyenne, ce chiffre est stable. Difficilement automatisable, la profession requiert une importante main-d'oeuvre formée. Malgré un ralentissement de l'activité de la construction et un maintien de l'activité de la rénovation, cela reste une vraie préoccupation des chefs d'entreprises.
95% des parts de marché sont détenues par les grandes entreprises et les PME
Les entreprises de taille artisanale, en grand nombre dans le secteur, se partagent les 5 % restants. Ces structures sont généralement implantées dans les petites villes et les zones rurales et représentent plus de 70 % des entités du secteur. Elles développent des activités de construction résidentielle, rénovation et travaux spécialisés de maçonnerie, moins sensibles aux fluctuations du marché et au contexte économique.
-6,5% : un taux de croissance négatif
Au 4e trimestre 2024, les entreprises de maçonnerie affichent une baisse d’activité moyenne de 6,5 %, le recul le plus marqué du secteur, à égalité avec la menuiserie-serrurerie en fin d’année. Cette nouvelle dégradation s’explique par la chute de 8,5 % du volume de construction neuve en 2024, avec une accélération du repli, trimestre après trimestre, passant de -3,5 % à -13 % à la fin de l’année. Malgré la création de 19 078 entreprises dans la construction au 3e trimestre 2024, dont un quart en maçonnerie/carrelage, les défaillances ont progressé de 19 % sur un an, atteignant 2 934 sur la même période.
258 500 logements mis en chantier en 2024
En 2024, 258 500 logements ont été mis en chantier, soit une baisse de 16,2 % et près de 50 000 unités de moins que l'année précédente. Les autorisations de construire reculent aussi, avec 330 900 logements autorisés entre décembre 2023 et novembre 2024, soit 44 900 de moins qu’en 2023. Toutes les régions sont concernées, mais la Bretagne et la Normandie résistent mieux, tandis que le Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire et les Hauts-de-France enregistrent les plus fortes baisses. Le logement individuel est particulièrement touché, avec un recul de 25,6 % et seulement 96 300 unités mises en chantier.
1 chantier sur 2 dédié à la rénovation
La rénovation et la réhabilitation représentent déjà 45 % du chiffre d’affaires des entreprises de maçonnerie, une part appelée à croître avec le plan ZAN (zéro artificialisation nette), qui limitera fortement la construction sur des terrains vierges d’ici à 2050. Porté par les évolutions technologiques (BIM), les exigences environnementales (matériaux biosourcés ou géosourcés) et les nouvelles réglementations (RE 2020, plan ZAN), le métier se transforme. Le défi sera d’acquérir de nouveaux savoir-faire pour rénover l’existant en privilégiant des matériaux durables, afin d’atteindre une performance énergétique optimale, voire positive, avec le développement des bâtiments à énergie positive (BEPOS).