Low-tech, de quoi parle-t-on ?
Publié le 21.03.2024 par Regis Campion
Temps de lecture : 2 minutes
Pour tenter d’y répondre, allons consulter le Low-tech Lab cocréé par Corentin De Chatelperron qui sillonne les mers pour partager les solutions et la démarche low-tech au plus grand nombre. Selon lui, la low-tech permet de qualifier tout objet, système, technique, service, savoir-faire et pratique qui intègre la technologie selon trois principes : utilité, accessibilité et durabilité.
Le choix de la simplicité
Au-delà de toutes les considérations environnementales, économiques ou sociétales qui peuvent guider aujourd'hui les décisions des chefs d'entreprise de TPE & PME, ce qui apparait important pour eux est avant tout le choix de la simplicité. Et c'est en cela que la low-tech a le plus à apporter aux entreprises, quelle que soit leur taille. Revenir à l'essentiel, à ce qui fait le fondement du projet et à sa manière la plus directe et sobre d'y parvenir.
Utilité
Le principe d’utilité repose sur le fait de répondre à un besoin essentiel, qu’il soit individuel ou collectif. Et ce, dans des domaines très variés : la production d’énergie ou la réduction de sa consommation, la gestion de l’eau, le traitement des déchets, les mobilités douces… L’aspect utile donne du sens à la démarche.
À l’échelle d’une entreprise, une démarche low-tech revêt un intérêt particulier lorsqu’elle concourt à pérenniser son activité en réduisant sa dépendance à un marché ou à un fournisseur, qui plus est si celui-ci est éloigné. La volonté d’utilité est vraiment à penser sur le long terme.
Accessibilité
L’accessibilité de la low-tech renvoie à plusieurs critères. Accessible en termes de simplicité d’utilisation afin que le plus grand nombre puisse se l’approprier. Accessible également en termes de coût de fabrication ou d’utilisation, là encore pour que son usage soit le plus démocratique possible. Accessible enfin, par un approvisionnement en matériaux nécessaires à sa fabrication ou son fonctionnement, le plus local possible. L’essence même de la low-tech réside dans la notion d’open-source et dans le fait de rendre sa technologie accessible à tous. Le partage d’innovations ou de savoirs peut guider les choix, y compris entrepreneuriaux.
Durabilité
La durabilité fait référence en premier lieu à la durée de vie la plus longue possible des objets low-tech, que ce soit par leur robustesse ou leur réparabilité. C’est une dimension importante qui caractérise le « moins mais mieux ». De plus en plus de produits, qui ne sont pas nécessairement low-tech, car ne répondant pas aux trois grands principes, sont vendus avec un indice de réparabilité élevé. Cela montre bien la prise de conscience et l’intérêt des consommateurs.
Mais la durabilité réside également dans la logique de sobriété des usages, d’écoconception et d’économie circulaire. Autant de thématiques qui doivent permettre de réduire l’impact des activités économiques sur le climat et la biodiversité.