Le premier postulat est que votre entreprise ne peut créer de la trésorerie que si elle gagne de l’argent. Il y a donc un travail à faire sur la rentabilité de votre activité. L’objectif de bénéfice à atteindre doit vous permettre d’alimenter plusieurs budgets :
Encore faut-il le décider et s’y tenir… car à la fin d’une bonne année, il peut être tentant de s’octroyer un complément de revenu ou de réaliser un investissement non prévu, en sacrifiant l’effort d’épargne.
Quelle que soit votre activité, les entrées et sorties d’argent sont rarement immédiates et simultanées, et de nombreux décalages surviennent : un client qui tarde à vous payer, un fournisseur qui vous accorde un délai de paiement, des régularisations de charges sociales qui n’arrivent qu’en fin d’année, une taxe qui se paye à une échéance imposée, etc. L’entreprise doit disposer d’une trésorerie pour faire face à ces décalages que l’on agglomère sous la notion de "Besoin en Fonds de Roulement" (BFR). Ce BFR n’est pas forcément identique tout au long de l’année et il peut être impacté par la saisonnalité ou les cycles de votre activité. Ce qui le rend aussi difficile qu’important à quantifier !
L’estimer vous permettra de mesurer le volume de trésorerie dont vous devez disposer pour assurer le quotidien, selon les périodes de l’année.
Si votre premier réflexe est de regarder ce qu’il reste sur le compte bancaire, cela est loin d’être suffisant. D’autres indicateurs vont entrer en ligne de compte :
Rapprocher ces éléments vous permet d’appréhender la solvabilité immédiate et à court terme de votre entreprise, et de vous rendre compte des manques ou des excédents sur lesquels compter, sans se limiter à l’apparent niveau du compte bancaire.
La difficulté est de suivre cette situation en temps réel, puisqu’elle change en permanence. Si un tableau de bord complet reste l’idéal, l’alimenter régulièrement et de manière fiable peut être fastidieux et chronophage. Ce qui ne vous empêche pas d’adopter d’autres réflexes de bon sens :
Etre à son compte, c’est vivre avec des risques : perte de marchés, client insolvable, report de commandes, crise économique, changement des habitudes de consommation, etc.
Si certains risques sont couverts par des assurances (emprunts bancaires, incapacité de travail, vol, casse…), ils peuvent aussi l’être par les réserves financières de l’entreprise. Celles-ci pourront être mobilisées à tout moment, sans devoir prouver un lien de cause à effet.
Dès lors, mettre en place une enveloppe d’épargne de précaution s’impose pour sécuriser l’entreprise. Ce qui suppose de la raisonner :
Divers outils ou stratégies seront possibles :
Les réserves de trésorerie de précaution seront mobilisées pour tout type de besoin :
Et si toutefois cette enveloppe ne servait pas, il sera toujours temps de trouver quoi en faire !
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