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TPE et argent posé sur une table pour représenter la trésorerie

Comment gérer la trésorerie d'une activité irrégulière ? Les défis de la gestion financière.

Dans une activité cyclique ou fluctuante, la trésorerie est plus que jamais le nerf de la guerre. La gérer sur l’année n’est pas toujours simple, les entrées et sorties d’argent n’étant pas toutes, et pas toujours, prévisibles.

Piloter sa trésorerie au quotidien

1. Se créer de la trésorerie

Le premier postulat est que votre entreprise ne peut créer de la trésorerie que si elle gagne de l’argent. Il y a donc un travail à faire sur la rentabilité de votre activité. L’objectif de bénéfice à atteindre doit vous permettre d’alimenter plusieurs budgets :

  • Rembourser vos annuités d’emprunt ;
  • Assurer vos revenus personnels ;
  • Autofinancer le renouvellement de vos investissements ;
  • Conserver le reliquat comme excédent de trésorerie.

Encore faut-il le décider et s’y tenir… car à la fin d’une bonne année, il peut être tentant de s’octroyer un complément de revenu ou de réaliser un investissement non prévu, en sacrifiant l’effort d’épargne.

2. Estimer son Besoin en Fonds de Roulement

Quelle que soit votre activité, les entrées et sorties d’argent sont rarement immédiates et simultanées, et de nombreux décalages surviennent : un client qui tarde à vous payer, un fournisseur qui vous accorde un délai de paiement, des régularisations de charges sociales qui n’arrivent qu’en fin d’année, une taxe qui se paye à une échéance imposée, etc. L’entreprise doit disposer d’une trésorerie pour faire face à ces décalages que l’on agglomère sous la notion de "Besoin en Fonds de Roulement" (BFR). Ce BFR n’est pas forcément identique tout au long de l’année et il peut être impacté par la saisonnalité ou les cycles de votre activité. Ce qui le rend aussi difficile qu’important à quantifier !
L’estimer vous permettra de mesurer le volume de trésorerie dont vous devez disposer pour assurer le quotidien, selon les périodes de l’année.

3. Avoir un suivi

Si votre premier réflexe est de regarder ce qu’il reste sur le compte bancaire, cela est loin d’être suffisant. D’autres indicateurs vont entrer en ligne de compte :

  • Sur quelles créances peut-on compter et sous quels délais : clients n’ayant pas encore réglé leurs factures, impôt sur les sociétés ou TVA à se faire rembourser ?
  • À quelles échéances faudra-t-il honorer ses factures de fournisseurs, charges sociales sur salaires et autres taxes ?
  • De quoi est composé l’argent disponible : sommes définitivement acquises ou acomptes versés par des clients alors que vous n’avez pas encore livré la commande ? 

Rapprocher ces éléments vous permet d’appréhender la solvabilité immédiate et à court terme de votre entreprise, et de vous rendre compte des manques ou des excédents sur lesquels compter, sans se limiter à l’apparent niveau du compte bancaire.
La difficulté est de suivre cette situation en temps réel, puisqu’elle change en permanence. Si un tableau de bord complet reste l’idéal, l’alimenter régulièrement et de manière fiable peut être fastidieux et chronophage. Ce qui ne vous empêche pas d’adopter d’autres réflexes de bon sens :

  • Ne pas tarder à émettre les factures aux clients pour ne pas créer soi-même un délai ;
  • Suivre l’ancienneté des créances de vos clients ;
  • Avoir une action de relance clients et ne pas laisser les situations d’impayés perdurer ;
  • Mettre de côté de quoi assumer les paiements connus à l’avance : régularisations de charges sociales, acomptes ou soldes d’impôt sur les sociétés, etc.

Piloter sa trésorerie sur le long terme

L’entreprise, premier assureur de l’entreprise

Etre à son compte, c’est vivre avec des risques : perte de marchés, client insolvable, report de commandes, crise économique, changement des habitudes de consommation, etc.
Si certains risques sont couverts par des assurances (emprunts bancaires, incapacité de travail, vol, casse…), ils peuvent aussi l’être par les réserves financières de l’entreprise. Celles-ci pourront être mobilisées à tout moment, sans devoir prouver un lien de cause à effet.

Faire des réserves et se constituer une épargne de précaution

Dès lors, mettre en place une enveloppe d’épargne de précaution s’impose pour sécuriser l’entreprise. Ce qui suppose de la raisonner :

  • Définir son montant : quelques semaines ou mois de charges de fonctionnement d’avance ?
  • Se donner le temps de la constituer : étaler l’effort sur un an ? trois ans ? cinq ans ?
  • Intégrer cet objectif au budget de l’année : limiter les autres budgets d’investissements ? Privilégier les réserves aux dividendes ?
  • Choisir les produits bancaires hébergeant cette épargne en fonction de leur facilité de déblocage, leur rendement et leur niveau de risque.

Les outils de pilotage de la trésorerie

Quel financement en cas d'insuffisance de trésorerie ?

  • Le crédit fournisseur, qui va vous laisser un peu de répit pour régler votre commande ; 
  • Les crédits de trésorerie (facilité de caisse, autorisation de découvert, crédit de campagne) : avance de plus ou moins longue durée pour couvrir le décalage entre dépenses et recettes, à vocation court terme ;
  • Les crédits de mobilisation de créances (escompte, cession Dailly, affacturage) : la banque rachète une créance que vous détenez et vous avance la trésorerie.

Que faire si vous avez des excédents de trésorerie ?

Divers outils ou stratégies seront possibles :

  • Laisser les excédents sur un compte de dépôt classique : utilisables à tout moment ;
  • Faire des placements : comptes sur livret, comptes à terme, valeurs mobilières, etc. Les placements seront raisonnés en fonction de leur niveau de risque (la valeur de votre épargne pouvant croître mais aussi décroître), de contraintes de blocage pendant une période ou de délais administratifs de déblocage ;
  •  En profiter pour réduire vos charges : bénéficier d’escomptes pour paiement anticipé, négocier une remise sur un gros volume d’achat, stocker à des périodes creuses où les approvisionnements sont moins chers.

Comment utiliser l'épargne de précaution ?

Les réserves de trésorerie de précaution seront mobilisées pour tout type de besoin :

  • Assurer la période basse d’une activité saisonnière : payer les charges qui courent pendant la période creuse ;
  • Gérer une activité cyclique : avoir de quoi faire face à des pics et des creux d’activité survenant de manière non prévisible ;
  • Faire face à un aléa (se remettre d’un impayé client, faire des réparations d’urgence, survivre à une crise sanitaire…) ;
  • Supporter une dépense exceptionnelle  (licenciement, litige, dommage non assuré…).

Et si toutefois cette enveloppe ne servait pas, il sera toujours temps de trouver quoi en faire !

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