


Didier et Philippe Bonhomme : Sécuriser le foncier agricole, un enjeu majeur

Fiche signalétique
Les deux frères sont installés dans le Puy-de-Dôme, au coeur de l'appellation Saint-Nectaire. Décidés à transmettre leur exploitation hors cadre familial, ils ont adapté l'entreprise à cette échéance depuis plusieurs années. Investissements, organisation et maîtrise du foncier ont été réfléchis dans ce sens.
Dénomination juridique : GAEC de Noilhat
Activité : élevage laitier
Effectifs : 2 associés mais pas de salariés
Date de création : 01/07/1989
Localisation : Tauves (63)
Sécuriser le foncier agricole : un enjeu majeur
La terre est une ressource indispensable pour la majorité des productions agricoles, elle est essentielle à l’échelle d’une exploitation. Assurer la pérennité de la ferme, mais aussi sa valeur au moment de la transmission, passe immanquablement par la maîtrise du foncier. Avec l’augmentation des capitaux investis dans les exploitations, acquérir des terres peut devenir compliqué pour l’exploitant. De nouveaux modes de détention se développent, par le biais du portage ou par celui de sociétés, ouvrant l’accès à la propriété à des non-exploitants.
Au-delà des enjeux microéconomiques, les terres agricoles portent des enjeux géopolitiques, environnementaux et de sécurité alimentaire qui en font une ressource dont l’accès est très réglementé. Pour éviter l’accaparement du foncier et le protéger, les pouvoirs publics encadrent les transferts de foncier avec des lois qui peuvent paraître complexes et fastidieuses dans leur mise en application. Éclairage pour une meilleure compréhension du sujet.
La fierté de pouvoir transmettre une belle exploitation
Depuis mai 2024, leur exploitation et les terres sont inscrites au « répertoire départ-installation » de la Chambre d’agriculture. Des candidats se sont manifestés très tôt et quelques profils motivés ont retenu l’attention de Didier et Philippe. Les dossiers sont en cours d’instruction auprès des financeurs et la date de cession envisagée pour 2026 – qui coïncide avec le départ en retraite de Philippe – pourrait même être avancée. Didier, plus jeune, aura encore quelques années à travailler. L’avenir pour les deux frères ne sera pas sur la ferme familiale, mais ils peuvent se réjouir « d’avoir oeuvré à transmettre une belle exploitation et à faire vivre le pays ! ». Ils ont raison, c’est un bien beau pays !