De l’élevage à la vente directe, ou comment réussir sa diversification.
ACTIVITÉ : EARL DE FONTENILLE
Polyculture Élevage de bovins et de poulets Vente directe à la ferme
TAILLE : 1 gérant + 2 salariés temps plein
En 2005, la culture et l’élevage allaitant représentent l’activité principale de l’exploitation familiale. Elle est complétée par deux poulaillers et un peu de vente directe. D’autre part, l’ensemble des bâtiments ne sont plus fonctionnels. Le jeune agriculteur dresse un bilan sévère :
Pour autant, dès l’année suivante, Grégoire Malezieux entreprend une première tranche de modernisation des installations.
En 2010, il a l’idée de créer un atelier de découpe de viande bovine pour améliorer la valeur ajoutée de l’élevage allaitant. Pour mener à bien son projet, Grégoire Malezieux, avec l’implication de Delphine, son épouse, observe des expériences similaires menées dans d’autres fermes. Il sollicite les services d’un conseiller Cerfrance et fait appel à la DSV (Direction des Services Vétérinaires) pour être en parfaite conformité avec la réglementation.
Une communication récurrente est mise en place pour favoriser le trafic des clients les jours de vente directe :
Les ventes progressent régulièrement et se répartissent bien entre la viande bovine et la volaille, dont la gamme s’est étoffée. L’activité de vente représente désormais 30 % du chiffre d’affaires de l’exploitation, ce qui permet de pallier la baisse des aides publiques et même de moderniser peu à peu l’ensemble des installations familiales !
Les principales difficultés organisationnelles sur l’exploitation sont maîtrisées :
L’aspect relationnel avec les clients est un bénéfice inattendu, mais non négligeable, de la diversification opérée par Grégoire et Delphine Malezieux. Ceux-ci s’intéressent, posent des questions, se rendent compte des contraintes du métier et acceptent d’autant plus facilement les gênes sonores et olfactives inhérentes à l’élevage.
Toutes les réformes de la PAC (Politique Agricole Commune) ont soulevé, chaque fois, de nombreuses inquiétudes de la part des agriculteurs, de nombreuses questions sur les conséquences juridiques et fiscales. Pourtant, force est de constater que l’agriculture s’adapte, par la technicité, l’innovation, même si cela se fait dans certaines filières au prix de restructurations. Au moment où l’Europe commence à réfléchir sur la prochaine réforme d’après 2020, on peut légitimement se demander si celle-ci sera la dernière étape du processus en cours ou un grand virage, comme viennent de le négocier les États-Unis avec leur nouveau Farm Bill (Farm Security and Rural Investment Act), loi-cadre agricole fédérale.
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