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De l’élevage à la vente directe, ou comment réussir sa diversification.

EARL DE FONTENILLE

Quelques années après la reprise partielle de l’exploitation familiale située en plein cœur de la Picardie (02), Grégoire Malezieux se lance dans la vente directe de viande de bœuf né et élevé à la ferme. Une démarche d’adaptation qui lui a permis d’accroître la rentabilité du domaine, avec l’accompagnement sur mesure de son conseiller Cerfrance.

FICHE SIGNALÉTIQUE

ACTIVITÉ : EARL DE FONTENILLE
Polyculture Élevage de bovins et de poulets Vente directe à la ferme

TAILLE : 1 gérant + 2 salariés temps plein

UNE EXPLOITATION À MODERNISER

En 2005, la culture et l’élevage allaitant représentent l’activité principale de l’exploitation familiale. Elle est complétée par deux poulaillers et un peu de vente directe. D’autre part, l’ensemble des bâtiments ne sont plus fonctionnels. Le jeune agriculteur dresse un bilan sévère :

  • la progression de la rentabilité de l’exploitation est très limitée ;
  • la baisse du niveau des aides publiques (PAC – Politique Agricole Commune) va se poursuivre.

Pour autant, dès l’année suivante, Grégoire Malezieux entreprend une première tranche de modernisation des installations.

L’OPPORTUNITÉ DE SE DIVERSIFIER

En 2010, il a l’idée de créer un atelier de découpe de viande bovine pour améliorer la valeur ajoutée de l’élevage allaitant. Pour mener à bien son projet, Grégoire Malezieux, avec l’implication de Delphine, son épouse, observe des expériences similaires menées dans d’autres fermes. Il sollicite les services d’un conseiller Cerfrance et fait appel à la DSV (Direction des Services Vétérinaires) pour être en parfaite conformité avec la réglementation.

  • L’atelier de découpe de viande bovine est aménagé.
  • L’atelier de découpe de volaille est modernisé.
  • Le magasin de vente est rénové.

Une communication récurrente est mise en place pour favoriser le trafic des clients les jours de vente directe :

  • production de 4 catalogues de vente par an (Noël, Pâques, avant et après les fêtes estivales) ;
  • adhésion au réseau « Bienvenue à la ferme » qui promeut la qualité des produits de 6 500 agriculteurs en France.

 

 - CERFRANCE

UN PARI RÉUSSI

Les ventes progressent régulièrement et se répartissent bien entre la viande bovine et la volaille, dont la gamme s’est étoffée. L’activité de vente représente désormais 30 % du chiffre d’affaires de l’exploitation, ce qui permet de pallier la baisse des aides publiques et même de moderniser peu à peu l’ensemble des installations familiales !

Les principales difficultés organisationnelles sur l’exploitation sont maîtrisées :

  • formalités administratives,
  • transport de carcasses,
  • transport de produits élaborés,
  • échanges avec le groupement de producteurs de volailles...

NOS CLIENTS VOUS RACONTENT

« La vente directe de viande bovine et de poulets de chair à la ferme ne s’invente pas du jour au lendemain : cultures, élevages, laboratoire, distribution, magasin sur site, nécessitent un gros investissement personnel… »

Malezieux Grégoire

UNE VRAIE SATISFACTION PERSONNELLE

L’aspect relationnel avec les clients est un bénéfice inattendu, mais non négligeable, de la diversification opérée par Grégoire et Delphine Malezieux. Ceux-ci s’intéressent, posent des questions, se rendent compte des contraintes du métier et acceptent d’autant plus facilement les gênes sonores et olfactives inhérentes à l’élevage.

NOS CLIENTS VOUS RACONTENT

« Cela ne peut que favoriser l’intégration de l’activité agricole dans un bourg périurbain… »

Malezieux Delphine

L’AVIS DE THIERRY LEMAÎTRE, RESPONSABLE CONSEIL

Toutes les réformes de la PAC (Politique Agricole Commune) ont soulevé, chaque fois, de nombreuses inquiétudes de la part des agriculteurs, de nombreuses questions sur les conséquences juridiques et fiscales. Pourtant, force est de constater que l’agriculture s’adapte, par la technicité, l’innovation, même si cela se fait dans certaines filières au prix de restructurations. Au moment où l’Europe commence à réfléchir sur la prochaine réforme d’après 2020, on peut légitimement se demander si celle-ci sera la dernière étape du processus en cours ou un grand virage, comme viennent de le négocier les États-Unis avec leur nouveau Farm Bill (Farm Security and Rural Investment Act), loi-cadre agricole fédérale.

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